Intoxication aux séneçons - Le danger est dans le pré et foin
Ce sont plus de 37 espèces de séneçons qui font partie de la flore européenne. Elles appartiennent à la famille des feuillus composés. Parmi eux, certaines espèces comme le séneçon jacobée et le séneçon aquatique sont en nette expansion depuis quelques années, au point de devenir une menace importante sur pâturages et prairies. Des moyens de lutte existent, mais il est essentiel d'y avoir recours dès l'apparition des premières plantes, avant qu'un stock grainier ne soit constitué.
En raison de la toxicité mortelle des Seneçons, il est important de savoir reconnaitre la plante dans les prés et/ou dans le fourrage, et de prendre les mesures nécessaires.
Le Seneçon (Seneçon de Jacob ou Seneçon du Cap) est une plante herbacée vivace à fleurs jaunes, facilement reconnaissable. Elle mesure de 50 à 180 cm de haut, présente le plus souvent une tige droite avec un "bouquet" de petites fleurs jaunes au sommet de la tige (floraison de juin à septembre).
Une deuxième varitée est le Senecio sarracenicus ou le séneçon des cours d'eau qui est une espèce de plante de la vaste famille des Asteraceae (composées). Il est aussi appelé « séneçon des saussaies » ou « séneçon des fleuves »
Le Seneçon est une plante très invasive, très résistante à la sècheresse et au froid qui envahit progressivement les prés et champs. La progression est plus importante lorsque les pré sont cultivés de facon extensive, voir bio!
L'intoxication se fait suite à l'ingestion du Seneçon dans le pré (toutes les parties de la plante sont toxiques), ou alors séché dans le foin (la plante est plus appétente séchée, mais aussi la concentration des alcaloïdes pyrrolizidiniques est multipliée par un facteur de 7). Les chevaux la consomment volontiers, surtout lorsqu'elle est en fleurs, en plein été.
La toxicité du Seneçon est due à la présence d'alcaloïdes pyrrolizidiniques qui sont extrêmement hépatotoxiques.
Les effets de la toxicité sont dépendants de l´accumulation d´une certaine quantité de Seneçon ingérée sur une période donnée. La dose mortelle correspondrait à environ 3% à 5% du poids du cheval (soit 15 à 25 Kg pour un cheval de 500 Kg). L'intoxication est donc possible avec l'ingestion de 50 à 300 g/j pendant 7 à 8 semaines, ou alors d'une quantité moindre sur une période plus longue . A noter que les toxines s´accumulent dans l´organisme et ne peuvent plus être éliminées.
Le plus souvent, l'intoxication est chronique : les signes cliniques n'apparaissent que plusieurs mois après l'ingestion, et parfois même quand le cheval n'est plus en contact avec la plante.
Les signes cliniques possibles sont ceux d'une insuffisance hépatique :
- amaigrissement chronique, léthargie et baisse d'appetit ou anorexie
- coliques récidivantes et ictère (muqueuses jaunes)
- état général en déclin
- dépression
- apathie
- folie terminale
- modifications du comportement en général
- colique, douleurs abdominales, la constipation ou la diarrhée sanglante
- léchage excessif
- bâillements fréquents
- gonflement, rougeurs (visage, membres)
- fourbure
- coups de soleil
- perte de poils, crins
- marche sans but (walking desease)
- mouvements non coordonnés
- jaunissement de la conjonctive des paupières
- aveuglement
- coma hépatique
- ataxie
- photosensibilisation
- signes d'encéphalose hépatiques au stade terminal, et mort
Le pronostic vital dépend de la quantité de Seneçon ingérée par rapport au poids du cheval et à la sensibilité de celui ci, mais il est toujours très incertain (environ 60% de mortalité). Les chevaux qui survivent à une intoxication au Séneçon ont en fait généralement présenté des signes cliniques modérés, et si leur pronostic vital est préservé, leur pronostic sportif est souvent mauvais (intolérance à l'effort...)
Il n’y a pas de traitement réellement efficace, les lésions hépatiques sont irréversibles. Leur gravité dépend de la quantité ingérée. Seul un traitement symptomatique peut être mis en place : modification de l'alimentation (alimentation sans céréales (mueslis) etc.), traitements hépatiques, perfusions...
Le seul traitement efficace est la prévention : bilans sanguins biochimiques de tous les chevaux ayant pu être en contact avec la plante, et surtout l'arrachage systématique de tous les plants quel que soit le stade de végétation ainsi que la surveillance de la qualité du foin (visite des prés du producteur)
L’arrachage
Il faut absolument prévenir l’ingestion du séneçon par les chevaux (tout aussi toxique pour les autres herbivores). Le moyen le plus efficace à ce jour est l’arrachage systématique de chaque pied dans les patures et les parcelles destinées à la récolte du foin. L’arrachage doit s’effectuer au stade de jeune plantule ou à la floraison, mais doit être évité en période de fructification où la manipulation de la plante provoquerait la dissémination des graines. Le port de gants est fortement conseillé. En outre, il est opportun, soit de brûler la plante arrachée ou de la l'évacuer par le circuit les déchets toxiques.
Pour éviter l’arrivée puis l'extension du séneçon, il faut entretenir les prairies (ébouser, étaupiner, émousser, niveler, aérer, rouler, éliminer les adventices, favoriser le tallage des graminées, disperser la fumure organique, faucher les refus, réaliser un sursemis, la liste des opérations susceptibles d’être réalisées sur prairie est longue !)
L'intoxication au Seneçon peut être mortelle pour les chevaux, d'autant plus que lorsque les premiers signes cliniques apparaissent, les lésions hépatiques sont déjà installées et irréversibles.
Le moyen le plus efficace d'éviter l'intoxication est la prévention, qui consiste à identifier la plante dans les prairies et l'éradiquer complètement.
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Sources:
Association pour le développement de la culture fourragère (ADCF)
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