Pourquoi un dentiste?
Les dents du cheval sont continuellement poussées en direction de la cavité orale afin de compenser l'usure due à la structure rugueuse de la nourriture (dentition hypsodonte)
Les dents s'usent irrégulièrement et des pointes et des crochets se forment. Ces aspérités peuvent être tranchantes comme des lames de rasoir puis entraîner des lésions des muqueuses de la joue, des gencives, de la langue ou même de l'os.
En même temps des irrégularités des surfaces des tables dentaires peuvent apparaître aux molaires comme aux incisives puis déranger la mécanique de mastication normale. La mastication incomplète à son tour va amplifier à son tour l'irrégularité de l'usure, un cercle vicieux se forme.
Ces changements pathologiques apparaîtront tôt ou tard chez tous les chevaux, de manière plus ou moins prononcée. Une détention naturelle de chevaux (nourriture proche du sol, suffisamment d'heures passée au pâturage, etc.) est certes favorable pour la santé dentaire mais ne suffit pas pour remplacer un suivi dentaire régulier.
Je suis confronté régulièrement à deux arguments dans le terrain:
„Autrefois, nous n'avions pas de dentistes pour les chevaux"
Faux. Les premier traités qui mentionnent la dentition du cheval datent de l'antiquité. Avec l'évolution de l'art équestre les document écrit apparaissent qui parlent également de la dentition et de ses pathologies et des traitements. C'est dans les années trente et quarante du siècle passé que la dentisterie équine atteint un de ses points culminants. C'est pendant la deuxième guerre mondiale que le Docteur Erwin Becker, vétérinaire de l'armée allemande a dévélopé un système de traitement et des outils performants, comme nous le montre des documents et une vidéo impressionnante de son travail.
Le fait que l'armée allemande ait fair recours à un traitement périodique sur tous leur chevaux démontre qu'il ne s'agit pas d'un acte superflu de luxure. L'économie considérable en fourrage et en aliment avait convaincu les officiers responsables.
De plus l'argument du „bon vieux temps" ne tient pas debout de manière générale: d'antan, il y avait considérablement plus de morts de la circulation alors que la densité du trafic était bien moindre. Les voiture n'avaient pas de systèmes assistés de freinage ou de direction, d'appuis-tête et le port de la ceinture de sécurité n'était pas obligatoire. Aucune personne normale n'aurait l'idée de démonter ou de désactiver ces systèmes, juste parce que les voiture anciennes n'en avait pas...
„Les chevaux en liberté n'ont pas de visites régulière par un dentiste"
Ceci est juste, mais il faut se poser la question, si nous souhaitons vivre à l'état sauvage? Sans chauffage ni eau courante, sans un médicament ou une chirurgie qui peut nous sauver la vie?
Voulons-nous définir le barème, selon lequel nous soignons not chevaux, comme satisfaisant quand les animaux survivent simplement, ou aimerions-nous leur offrir un confort suffisant pour vivre et pour pratiquer le sport de manière agréable et sans douleurs?
Combien de chevaux en liberté atteigne-t'ils un âge avancé, comme nous avons l'habitude d'en voir dans toutes les écuries?
Un traitement dentaire équivaut à peu près le prix d'une nouvelle couverture, d'un ferrage avec quatre nouveau fers ou d'une bride de bonne qualité.